1966, le dernier parcours du tramway
20 juin 2017C’est une question que se posent les anciens habitants de Délivrance et avec eux bien des Lommois.
Pourquoi ce mode de transport si commode et utile couvrant toute l’agglomération lilloise et désenclavant les communes limitrophes disparaît fin 1966 remplacé très partiellement 15 ans plus tard par deux lignes de métro.
Les motrices jaunes et vertes toujours pimpantes et propres, ouvertes sur l’extérieur offraient un petit voyage à travers de multiples rues, droites ou étroites, en courbe ou en pente en s’arrêtant souvent pour permettre l’accès du plus grand nombre.
Certains lui reprochaient sa lenteur, la gêne occasionnée aux voitures ou ses marchepieds trop élevés et ses plates formes glaciales l’hiver sans parler de ses voyageurs compressés aux heures de pointe.
Chacun reconnaît toutefois sa convivialité et la bonne humeur assurée parfois par le receveur lui-même à travers des dialogues ou blagues lancées dans un jeu de rôle avec le « wattman » (le conducteur) et se terminant dans un fou rire général.
Aujourd’hui seul le Mongy (du nom de son inventeur) subsiste sur les lignes Gare Lille Flandres et Roubaix-Tourcoing avec des rames modernes et confortables supportant la comparaison avec les 25 villes en France qui ont renoué avec ce mode de transport, conquises par leurs nombreux attraits dont la sécurité et la fiabilité.
Ce mouvement s’étend et le Nord par la ville de Valenciennes s’inscrit dans cette évolution qui rappellera que le passé n’est pas toujours synonyme nostalgique ni l’apanage des « c’était mieux avant » mais peut aussi permettre la réflexion sur les modes de transport les plus adaptés aux villes massivement urbanisées.
Avec l’aimable autorisation des Editions SUTTON.