WEEK-END
16 septembre 2000Dès le vendredi, un aimable « bon week-end » nous est souhaité par le journaliste de la radio, notre voisin, ou le commerçant attentionné.
Malgré les efforts louables des défenseurs de notre langue, l’expression est bien ancrée dans nos conversations.
Si pour de nombreux citoyens, la perspective d’un samedi-Dimanche de repos vient récompenser cinq journées de travail, pensons-nous à ceux qui assurent des services pendant ces deux jours ? Les cheminots en savent quelque chose.
Les fins de semaine (en français !) seraient bien monotones sans pâtissiers, fleuristes, musiciens, et gens du spectacle, ou restaurateurs.
Pensons aux personnels de santé, aux agents de sécurité, policiers, électriciens.
Quant aux agriculteurs, ils savent que le bétail et la terre n’attendent pas.
Quant aux mères de famille, après des courses souvent épuisantes elles s’évertuent à accueillir avec des repas améliorés enfants, parents, et amis pour la plus grande joie de tous.
Pour éviter d’agacer ces nombreux courageux, cherchons à leur adresser un souhait chaleureux mais plus personnalisé.