Les femmes d’hier et cheminotes d’aujourd’hui.
16 janvier 2001Qui se retourne encore aujourd’hui en voyant un autobus, un semi- remorque ou même une locomotive conduite par une femme ?
Chez les militaires, dans les ministères, dans les tribunaux on voit à présent des femmes tenir des emplois importants et il est prévu que la chambre des députés sera bientôt pour moitié composé de personnes du sexe féminin.
Mais quelle bataille pour en arriver là !
Jusqu’au XIXe siècle la femme était le plus souvent confinée aux tâches domestiques et ne possédait aucun pouvoir ni capacité juridique.
La révolution de 1789 dans son utopie généreuse avait ouvert de nouveaux droits qui permettaient aux épouses de solliciter le divorce. Devant le tollé des hommes et le torrent des demandes féminines, cette décision été très vite annulée et rangée dans les placards pendant près de deux siècles !
II n’est pas si loin encore le temps où l’accord du mari était nécessaire pour aller travailler ou pour ouvrir un compte en banque.
Dans le monde du travail, la fonction publique comme la S.N.C.F. n’a ouvert leurs emplois aux femmes qu’au début du XXe siècle. Dactylos, femmes de services, couturières furent leurs premiers postes. Peu à peu grâce a l’enseignement largement dispensé, les femmes ont accédé aux métiers qualifiés. Hôtesse d’accueil, contrôleuse et, depuis 1978, la femme est présente sur les locomotives intégrant enfin les emplois prestigieux du chemin de fer.
Bien sûr avec 11 % de cheminotes, la S.N.C.F. est loin d’assurer la parité et le « beau sexe » devra encore batailler ferme pour approcher cet objectif.
Pourtant l’évolution est en marche et les midinettes d’hier ou les suffragettes se transforment peu à peu en citoyennes à part entière dans la vie de nos cités.