A la découverte de la maison de retraite Gilbert Forestier

17 juin 2007 0 Par EDITEURS
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Les handicaps divers qui s’abattent sur les personnes âgées, affectant leur mobilité et contribuant à leur repliement, donne parfois une image négative de la vieillesse.

Devant une régression sévère, la famille qui ne peut plus assumer la charge que réclame son parent âgé recherchera une aide auprès de la collectivité tout en l’appréhendant compte tenu des préventions à l’égard de ces institutions.

La maison de retraite Gilbert Forestier, traditionnellement connue par les anciens sous le vocable d’hospice, n’échappe pas à cet à priori.

Et pourtant, pour reprendre une formule à la mode dans les agences immobilières, « une visite s’impose » pour découvrir l’attention et la sollicitude qui entourent la personne âgée dans des locaux qui, pas vraiment neufs, offrent néanmoins des espaces de vie où le personnel s’active avec dévouement et compétence.

Regroupés sous le terme d’animation c’est en fait un accompagnement quotidien qui se réalise à travers des actions bien ciblées qui sollicitent les différents sens de la personne âgée.

La mémoire est activée dans les rencontres par petit groupe où sont évoqués les souvenirs de l’ancien quartier tandis que le lendemain l’association « main sur la patte » mettra en relation les pensionnaires avec un chien ou un chat qui rappelle parfois leur ancien compagnon.

Les rencontres intergénérationnelles avec les enfants connaissent un succès jamais démenti tandis que la lecture est encouragée en partenariat avec la médiathèque et leur dotation de livres à gros caractères.

La responsable de l’établissement, Isabelle Dujardin, attend bien sûr la concrétisation des projets d’une nouvelle structure que Mme Lapierre a déjà exposée dans diverses rencontres mais il suffit de voir la dotation actuelle en équipements sophistiqués pour se rendre compte que l’on est plus dans un « hospice ».

Lits médicalisés manoeuvrables électriquement, matelas anti-escarres, linge à usage unique en quantité, tout concourt à assurer un confort et une qualité hôtelière de grand niveau, la surveillance médicale étant assurée par les praticiens de ville en liaison avec le médecin coordonnateur et les infirmières.

La cuisine, si importante aux yeux des pensionnaires, fait l’objet d’une attention particulière avec les techniques de repas mixés et reconstitués respectant les saveurs et les couleurs favorisant l’appétence.

Regroupant tous ces gestes sous un générique « d’humanitude » Mme Dujardin fait plus que convaincre ses visiteurs en rappelant l’implication de son personnel dans une attitude faite de chaleur humaine respectant la dignité de la personne.

La vocation charitable qui a donné naissance à cet établissement au 19ème siècle a fait place à une organisation sociale et sanitaire où la technicité et les soins nécessaires laissent une large place aux petits gestes attentionnés qui adoucissent le quotidien.

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