D’où vient le vent

D’où vient le vent

14 décembre 2008 0 Par EDITEURS
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La réponse se trouve en haut de la toiture où le coq perché sur son axe mobile oscille au gré des brises qui le caressent et montre au quidam la direction du vent.

Ces objets qui devenaient rares retrouvent une nouvelle vie sous les doigts habiles d’un « girouettier » qui nous a ouvert les portes de son atelier à Lomme.

De grandes feuilles de cuivre rouge se transforment après de nombreuses manipulations et de gestes techniques qu’un vocabulaire précis désigne pour chaque acte.

Ce métal préalablement découpé est ainsi tantôt embouti, recuit, écroui ou retreint au cours des différentes phases de réalisation avant d’atteindre sa forme définitive qui répondra à la demande particulière du client.

Il y a des coqs bien sûr mais aussi des animaux divers, des personnages de légende ou des représentations symboliques de métiers.

L’installation de la girouette sur son axe soigneusement équilibré sera réalisée par brasure, cette dernière pouvant exiger la brasure « argent » afin d’assurer une plus grande rigidité de l’ensemble.

Tout ce travail exige une minutie sans faille et un outillage très varié dont une bonne partie a été réalisé par le façonneur lui-même car introuvable dans le commerce ; la «spirale d’Andromède » fabriquée pour réaliser des volutes décoratives est à ce titre un modèle du genre.

Le résultat est particulièrement étonnant car les girouettes deviennent de vrais objets d’art et des salons nationaux en font à présent des expositions.

Dans notre cité des cheminots les anciens se souviendront des girouettes qui ornaient le sommet du clocher de l’église St Christophe et celle dominant le clocheton de l’école Pasteur avant sa destruction.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette étonnante résurrection de ces objets dont on dit qu’ils existaient déjà dans la civilisation sumérienne, faites un détour par l’atelier de M. Jette, 495, rue de Pérenchies, le meilleur accueil vous sera réservé.

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