La fin des travaux à Beaulieu

Les grues sont parties et le sol boueux fait place peu à peu aux enrobés et parterres bientôt arborés, clin d’œil à l’ancien verger qui entourait autrefois la salle Beaulieu.

Le chantier qui se termine fut un vrai défi pour les architectes et les entreprises en raison des objectifs de qualité exigés tant sur les économies d’énergie qu’en acoustique en respectant en outre la particularité architecturale.

La sauvegarde du patrimoine imposait de maintenir la façade et la forme générale du bâtiment primitif datant des années 1920 et l’association de nouveaux locaux faits de matériaux modernes, si elle surprend au premier abord, crée cette atmosphère insolite propre à toutes les audaces culturelles dont cette nouvelle « maison folie » sera le théâtre.

Doté des nouvelles technologies comme le puits canadien*, la gestion de l’eau ou le rapport à l’ensoleillement, le bâtiment ne pouvait pas néanmoins conserver les anciennes peintures décoratives qui ornaient la voûte de l’ancienne salle.

Toutefois, l’art sera présent à travers la future œuvre contemporaine qui apportera cet élément insolite et provocateur des artistes créateurs s’inspirant de l’histoire sociale du quartier.

La programmation des prochains spectacles est déjà prête et les futurs spectateurs ont hâte de découvrir le projet culturel de cet ensemble promis au plus bel avenir et dont le « Bavard » parlera régulièrement dans ses colonnes.

*Le puits canadien consiste à faire passer, avant qu’il ne pénètre dans la maison, une partie de l’air neuf de renouvellement par des tuyaux enterrés dans le sol, à une profondeur de l’ordre de 1 à 2 mètres. En hiver, le sol à cette profondeur est plus chaud que la température extérieure : l’air froid est donc préchauffé lors de son passage dans les tuyaux.  Avec ce système, l’air aspiré par la VMC ne sera pas prélevé directement de l’extérieur (via les bouches d’aération des fenêtres), d’où une économie de chauffage. En été, le sol est à l’inverse plus froid que la température extérieure : ce « puits » astucieux va donc utiliser la fraîcheur relative du sol pour tempérer l’air entrant dans le logement.