Chi ché pas eun misère !
21 février 2014En mars 2012, nous écrivions à propos du dispensaire : « des désaccords financiers successifs ont bloqué ce dossier … le patrimoine de la cité est devenu trop rare et précieux pour que l’on ne tente pas tout pour son maintien. Les prochains mois devraient apporter les réponses souhaitées ».
Deux ans plus tard, la résignation s’installe et le titre de cet article reflète la réflexion et l’exclamation quotidienne qui vient aux lèvres de tous ceux qui, circulant place Dompsin, lèvent les yeux vers ce qu’on peut appeler aujourd’hui les ruines du dispensaire.
Les regrets sont d’autant plus vifs que les réhabilitations entreprises depuis plusieurs mois démontrent avec éclat que les techniques viennent à bout des problèmes de vétusté les plus aigus.
La vétusté du Dispensaire était quant à elle inexistante avant ce début d’incendie qui n’avait soulevé que quelques tuiles et chacun se proposait d’aller poser une petite bâche sur la toiture pour éviter les infiltrations.
Les règlements de propriété s’y opposaient et la mésentente et les positions arcboutées des services concernés ont abouti à un immobilisme incroyable dans notre société d’aujourd’hui qui prône pourtant le dialogue et l’écoute de la population.
Les incivilités et le désœuvrement de quelques-uns ont achevé en toute impunité la destruction naturelle provoquée par quatre hivers successifs chargés de pluie et de neige.
Sauvera-t-on ce bâtiment emblématique en utilisant peut être la façade et en reconstruisant des locaux à usage médical conservant ainsi une vocation de soins de cet espace longtemps dédié à la protection des familles de cheminots ? Le proche avenir devrait apporter des réponses.