J’ai fait un rêve

Au mois d’octobre dernier, je me suis rendu à Briqu’expo à la Maison des Enfants. C’était une grande manifestation destinée à montrer tout ce qu’il était possible de faire avec des Lego.

On ne présente plus la marque Lego et ses célèbres petites briques, qui permettent de fabriquer, à taille réduite, des bâtiments, des véhicules ou des personnages. Sur plus de 1.000 m², on pouvait admirer tout ce qui est faisable en ce domaine, de la Guerre des Etoiles jusqu’aux reproductions de bâtiments et de quartiers de la gare avec des trains circulant sur leurs rails, en passant par des fêtes foraines plus vraies que nature. Ce fut aussi l’occasion de découvrir, grâce à la Librairie Au Temps Lire, qu’il existe une abondante littérature sur le sujet.

Je n’étais pas seul à ce moment-là. Il y avait même beaucoup de monde qui prenait un plaisir fou, de 7 mois à 77 ans, les plus jeunes accompagnés par leurs parents tout aussi motivés. D’ailleurs, dans un coin de la salle, sur une grande table, trônait une montagne de briques sur laquelle chacun était librement invité à exprimer son talent.

Et en voyant cela, j’ai fait un rêve. J’ai rêvé que je n’étais plus à la Maison des Enfants, mais à la Maison Folie Beaulieu, dans la salle Raoul Dautry. J’ai rêvé que cette salle était remplie de monde – hommes, femmes, enfants, anciens ou nouveaux habitants de la Délivrance – croulant sous des piles de briques Lego.

J’ai rêvé que sous la direction et la coordination de la Maison Folie Beaulieu, du Comité de Quartier et du Comité d’Animation Délivrance, toutes les personnes présentes avaient entrepris de reconstituer, en Lego, le quartier de la Délivrance tel qu’il existait avant la Deuxième Guerre mondiale, afin de fêter d’une manière digne et originale le centenaire de la cité en 2021.

Ce serait un projet de toute la population de la cité, y habitant depuis l’origine ou y logeant depuis peu, un projet transgénérationnel, permettant d’allier les connaissances des Anciens et la dextérité et l’imagination des plus jeunes, ce serait enfin un projet mémoriel, permettant de perpétuer l’identité de la cité des cheminots de la Délivrance.

Ce n’est pour l’instant qu’une bouteille lancée à la mer, qui recueillera peut-être une attention bienveillante. Mais seul l’avenir pourra nous dire si le rêve peut devenir réalité !