La Délivrance, un bijou d’architecture de la métropole lilloise
20 février 2017La cité des Cheminots de la Délivrance à Lomme, une perle d’architecture de la Métropole lilloise ?
C’est en effet ce que nous disent les auteurs du « Guide d’architecture de la Métropole lilloise », une métropole lilloise qui s’étend d’ailleurs sur le territoire de nos voisins belges jusqu’à Tournai, Courtrai et Ypres. Ils ne craignent pas de placer notre cité des cheminots à un rang égal de celui de la Villa Cavrois à Croix ou de la Vieille Bourse à Lille.
Ce guide, je cite, « a pour objectif de mettre en évidence la qualité et l’originalité de l’architecture de la métropole lilloise… Il répertorie près de six cents lieux et bâtiments. »
A ce titre, la cité des cheminots de la Délivrance, sur le territoire métropolitain, représente une expérience particulière de promotion de la cité-jardin en France, cherchant à concilier le développement industriel avec le progrès social.
Ont alors travaillé sous la direction de Raoul Dautry, ingénieur de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord, porteur de cet idéal, les architectes Ernest Bertrand, Emile Molinié, Charles Nicod, Albert Pouthier, Paul Piketty et Gustave Umbdenstock.
Ce qui a marqué les rédacteurs de ce guide, c’est ce paysage pittoresque dont il faut chercher le modèle dans le parc anglais et les cités-jardins d’Ebenezer Hazard (1850-1928). Ils ont également relevé le « registre régionaliste libéré de toute authenticité », «la sophistication et le soin accordé aux accessoires ornementaux, aux formes des toitures ou encore au dessin des maçonneries, significatifs des pratiques de l’architecture balnéaire qui fait le succès de certains des architectes participant à la conception ».
Aujourd’hui, malgré les évolutions liées notamment au bombardement de Pâques 44, « les édifices et espaces publics encore en place permettent de retrouver les qualités du cadre paysager idéaliste qu’avaient imaginé ses concepteurs ».
Dans l’histoire de notre métropole, la cité des cheminots de la Délivrance trouve donc parfaitement sa place entre l’hospice Comtesse du XIII° siècle et les tours contemporaines d’Euralille. Elle peut également s’affirmer comme lieu d’attractivité touristique de la métropole.
Ainsi, comme le précise Martine Aubry, maire de Lille, dans son avant-propos : cette démarche de valorisation vise à préserver « notre capacité à donner un sens, des repères permettant aux habitants de se reconnaître mais aussi d’envoyer des signes vers l’extérieur ».
Guide d’architecture de la Métropole lilloise. Lille Métropole – Courtrai – Tournai – Ypres, Agence Lille Patrimoine, éditions Le Passage