Edito

Le « changement » est un des mots les plus employés actuellement selon les observateurs de notre société qui remarquent que ce monde qui bouge entraine de nombreuses interrogations sur le travail, l’éducation, le climat, la violence et les craintes sur l’avenir.

Au Bavard on s’interroge aussi sur notre quartier qui évolue tant dans ses structures et son habitat que dans sa population dont la composition totalement fondée sur le métier de cheminot a été bouleversée par le déclin de la gare de triage.

Des 700 à 800 familles totalisant plus de 3600 personnes à la grande époque du fret on ne décompte plus que quelques dizaines de cheminots en activité et une majorité de retraités ou de membres de leur famille.

Dans les logements en cours ou totalement réhabilités de nouveaux arrivants se sont installés qui découvrent un quartier avec ses écoles, ses équipements publics et une atmosphère spécifique dont ils ignorent l’origine.

Au cours des 20 dernières années le Bavard a beaucoup insisté sur la sauvegarde d’éléments considérés comme majeurs. S’il ne pouvait rien contre la fermeture de la gare, il s’est particulièrement impliqué dans la défense du patrimoine que constituent l’histoire sociale et l’urbanisme réalisé autour du concept de cité-jardin.

Notre journal doit aujourd’hui évoluer par un nouveau regard vers les attentes de ce public hétérogène dont les seuls liens sont ceux qu’implique cet habitat si particulier dans des espaces de verdure imposant des contraintes d’entretien mais aussi d’entraide.

Si le Bavard peut rappeler les valeurs fondamentales centrées autour du métier de cheminot à travers quelques articles ou conférences, il doit aussi être attentif à l’actualité dont on voit en ce moment la traduction dans les grands travaux immobiliers.

Ces réalisations et ces projets formeront l’une de nos prochaines lignes directrices conformes à nos statuts de journal de quartier chargé d’informer et d’analyser les éléments susceptibles d’influer les conditions de vie de ses habitants.