L’avenir de la planète en question, est-on concerné ?
19 janvier 2018Suite à notre dernier numéro où l’on voyait des enfants ramasser des déchets dans des taillis, des lecteurs ont souhaité connaître les finalités de cette activité extra-scolaire encadrée par des professeurs.
Cette action menée par le collège Guy Mollet se voulait un moment éducatif fort eu égard aux risques sanitaires et à l’absence d’intérêt de la population pour la gestion des déchets au quotidien.
La découverte de la fragilité de notre terre est une notion récente et l’aspect immuable de la nature qui a été l’horizon des hommes pendant des millénaires a brusquement fait place à des alertes portées par des associations sur la dégradation de notre environnement.
Il ne se passe pas une semaine sans que des reportages de télévision nous interpellent par des images saisissantes sur la fonte des glaciers, la déforestation en Asie, les sécheresses en Afrique ou la privation d’eau courante dans de nombreux pays.
D’autres émissions plus techniques nous font toucher du doigt la fragilité de la biodiversité, la complexité de la vie et sa dépendance au maintien de l’équilibre naturel de toutes les espèces allant de l’éléphant à l’abeille et de toute la variété des produits agricoles.
En quoi notre petit quartier de Délivrance est-il impliqué dans ces grands problèmes et que pouvons-nous faire face aux enjeux internationaux, aux appétits ou la cupidité des responsables et aux écarts de niveau de vie entre pays riches et régions pauvres ?
Le mérite du Collège Guy mollet est d’aborder ces problèmes par des actions concrètes sur la responsabilité individuelle de tous les citoyens en démontrant que le respect de règles simples éviterait des décharges sauvages de déchets lesquels seront responsables de dégradations sur les plantations ou d’infiltrations de produits toxiques dans les nappes phréatiques qui alimentent notre eau courante.
Mais avant d’évacuer nos déchets, encore faut-il les trier car il faut savoir que dans nos poubelles 80% d’entre eux peuvent être soit recyclés ou compostés ce qui économise considérablement l’énergie nécessaire pour brûler les 20% restants.
Cela suppose auparavant que chacun remplisse ses poubelles en respectant le tri et ne jette pas sur la voie publique ce qu’il considère sans gravité pour la nature.
Où apprend-on que la nature mettra 5 ans pour éliminer un chewing-gum, 50 ans pour digérer une pile et 100 à 200 ans pour une canette métallique (4000 ans pour la même en verre) alors qu’il en faut 100 à 1000 pour détruire les sachets en plastique si abondants dans les caddies il n’y a pas si longtemps.
Les défenseurs de la nature insistent souvent sur ces durées de pollution car la permanence de ces dépôts sauvages entraîne une succession de conséquences qui vont avoir des répercussions sur l’avenir de la planète par l’excès de consommation d’énergie nécessaire pour détruire ces déchets et la perte de terres cultivables polluées par les résidus industriels.
Des livres « jeunesse » très bien faits et disponibles à la Médiathèque expliquent parfaitement l’ensemble des problématiques du moment et le rôle de l’homme dans ces comportements qui font peser des menaces sur le climat, sur les ressources en eau et contribuent à l’épuisement des ressources fossiles.
Chaque habitant de notre planète est ainsi interpellé car par ses choix de consommation et son attention portée au gaspillage, au recyclage, à l’environnement, à l’agriculture raisonnée ou biologique il induira un nouveau cycle de vie collective respectueuse des ressources limitées de la planète.
A travers les enfants scolarisés, ces messages auront une portée plus large et leur éveil à des notions que n’ont pas connu leurs parents leur donnent à la fois une grande responsabilité mais aussi une fierté d’agir pour le bien commun à une échelle qui déborde largement du quartier de Délivrance.