Le Bavard passeur de mémoire !

7 février 2020 0 Par EDITEURS
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Face à des collégiens attentifs deux « anciens » déroulent leurs souvenirs d’une vie dans la cité de Délivrance au sommet de son activité des années 50.

Tous deux ont un parcours très différent, l’un est un jeune médecin fraîchement installé, l’autre est un fils de cheminot, jeune lycéen à l’avenir incertain mais ils ont en commun un attachement particulier à ce quartier atypique dont ils dévoilent les rythmes de vie liés au fonctionnement 24h sur 24 d’une gare de triage toute proche.

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L’étonnement de ce jeune public est visible lorsque sont évoqués les loisirs qui, en l’absence de téléphone, tablette et autres gadgets, sont concentrés sur des équipements collectifs, piscine, théâtre, cinéma, stade multisports et bibliothèque, tous implantés à proximité des logements.

Des anecdotes fusent sur les moyens de déplacements car à part la 2 CV parfois en panne du docteur, le vélo était roi et le réparateur de l’avenue Salengro était souvent submergé face aux demandes de chaines, pneus, dynamos et écrous divers.

Le médecin se souvient de moments épiques lorsqu’un accouchement prématuré exige des décisions urgentes à prendre avec des moyens très limités tandis que le jeune homme se remémore ses difficultés à conjuguer ses études avec les tentations de sorties au bal du samedi soir à Beaulieu !

Tous deux se rejoignent pour décrire une tranche de vie attachante par la convivialité présente dans l’ensemble des activités et la solidarité permanente entre les familles lorsque des difficultés se présentaient notamment sur le plan économique en raison des bas salaires.

Dans ce contexte, le jardin totalement potager et le poulailler jouaient un rôle essentiel, oublié aujourd’hui, par son apport alimentaire sur les tables des familles cheminotes excluant la viande en raison de son prix.

Encore fallait-il alimenter poules, lapins et autres locataires du clapier par la corvée de l’herbe à chercher aux abords des champs et guetter le passage du marchand de peaux de lapins pour lui céder la dépouille toute fraîche.

Souvenirs partagés un instant* avec les jeunes pousses du collège qui se bousculaient à l’issue de la rencontre pour poser des questions sur ce monde passé si lointain par ses mœurs et pourtant si proche qu’ils découvraient pour la plupart en invitant leurs deux interlocuteurs à renouveler cet échange.

*On peut retrouver ces échanges enregistrés sur CD disponible à la médiathèque « l’Odyssée » de Lomme.

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