Acheter son pain

Acheter son pain

2 septembre 2024 0 Par Gérard Pollet
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On comprend la nécessité de ce geste quasi quotidien quand on considère la place que peut prendre le pain dans notre alimentation, et pourtant, elles disparaissent petit à petit ces boulangeries qui ont toujours tenu un rôle important dans la vie de nos quartiers.


De fait, dès qu’elles cessent leur activité le lien social s’en trouve directement affecté, on perd l’occasion de se rencontrer, de communiquer, les habitudes changent d’autant qu’on est souvent contraint d’acheter son pain dans les grandes surfaces, lesquelles ont absorbé ces petits commerces de proximité. On ne s’y rend plus à pied mais souvent en voiture, le relationnel entre clients n’est plus même, on se connait moins, on pousse souvent son caddy avec une relative indifférence et sans aucune communication.

Il en est de même dans ces boulangeries de type industriel qui se sont implantées pour la plupart à l’extérieur des villes, aux croisements des axes routiers principaux et où on n’y connait plus personne.


Saluons au passage ces petits commerces de quartier qui résistent encore et en plus de l’alimentation générale, sont souvent dépositaires de pain pour subvenir aux besoins des personnes qui ont des difficultés à se déplacer.

À l’échelle d’un quartier et à l’exemple de celui du Marais de Lomme, il ne reste qu’une seule boulangerie (« LA LOMMOISE » à côté de l’église) alors qu’on en dénombrait 7 dans les années 60.

Le phénomène d’absorption des petites boulangeries par les grandes surfaces et autres n’est pas la seule explication à cela, il faut également prendre en compte les chiffres sur la consommation du pain en France qui a baissé et dans le même laps de temps est passée de 225 kgs à 58 kgs par an et par habitant.

Tout cela conjugué la vie et l’animation du quartier s’en sont inévitablement ressentis.

Dans ces conditions, pas facile de redynamiser et de retisser du lien… .

G.P

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