Le poème du souvenir
28 novembre 2024Nous venons de commémorer le 106ème anniversaire de l’armistice de la guerre 14-18.
Deux rédacteurs du Bavard se sont souvenus avec émotion d’un poème qu’ils avaient appris dans leur jeunesse.
Ce poème, écrit par un de leurs maitres, Maurice MILLÉQUANT, directeur de l’école libre du Sacré-Cœur (17, rue de la Mitterie) les a profondément marqués et ils vous le restituent de mémoire.
11 novembre
Ils tombaient dans les bois, ils tombaient dans les plaines.
Les tranchées embourbées leur servaient de tombeaux.
Ils combattaient sans peur et ils mourraient sans haine,
Afin que leurs enfants voient des matins nouveaux.
L’ennemi chaque jour entamait leur courage.
Attaques et contre-attaques allaient se succédant.
La mort planait, sifflant et frappant avec rage.
Et ce sombre cauchemar se prolongea quatre ans.
Mais voilà qu’un matin dans le froid de novembre,
Le clairon retentit et la guerre a cessé.
Étonné, le poilu a secoué ses membres
Et sorti de la boue dans le ciel s’est dressé.
Mais les morts sont restés là, sous les croix de bois.
Pour prix de la victoire, ils ont donné leur vie.
Devant ce sacrifice, ô passant souviens toi.
Et si tu es croyant, à genoux donc, et prie !
Maurice MILLÉQUANT
Nos remerciements à Marie SURRANS pour son autorisation à publier ses illustrations.
JS