La bibliothèque cheminote ferme ses portes

Une bibliothèque qui ferme c’est la disparition d’un accès à la connaissance, à la découverte d’autres mondes mais aussi aux romans et aux contes qui font vibrer l’imagination et frissonner de plaisir mêlé parfois de craintes.

La bibliothèque cheminote qui a résisté vaillamment plusieurs années malgré la fermeture du triage ne disposait plus d’un lectorat suffisant pour assurer un fonctionnement normal de service public culturel.

Une première page avait été tournée en 1988 lorsque la bibliothèque de la rue Pierre Fosfer avait fermé ses portes laissant des souvenirs impérissables à tous ses lecteurs, enfants comme adultes par la qualité et la diversité de ses volumes et albums dont il fallait prendre grand soin sous les yeux vigilants de ses demoiselles bibliothécaires par ailleurs hautement cultivées.

Le parquet ciré de la salle de lecture était déjà le symbole de l’attention qu’il fallait apporter à sa tenue dès que l’on pénétrait dans cet antre de la culture tandis que les plus petits se voyaient rappeler à l’ordre dans la manipulation des albums dont les pages se tournaient avec précaution.

C’est avec beaucoup de regrets que les responsables du Comité d’Entreprise S.N.C.F ont expliqué les raisons de cette fermeture en précisant toutefois que la majorité des livres seront transférés à la bibliothèque de la gare d’Arras où une population de cheminots plus importante pourront bénéficier de cet apport qui conforte le rôle culturel que le CE de la SNCF veut maintenir au sein de cette grande société.