Quel sort pour les friches ?

21 décembre 2014 0 Par EDITEURS
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La région Nord a été le théâtre de conflits qui se perdent dans la nuit des temps mais leur souvenir reste marqué dans les têtes et dans les programmes scolaires à défaut de ruines historiques totalement disparues de notre paysage.

Les vieilles pierres que l’on admire dans les villages du Sud au hasard de séjours de vacances n’existent plus chez nous où les guerres de 14-18 et 39-45 ont anéanti la plupart des quelques demeures anciennes qui avaient échappé aux luttes antérieures de religion ou de conquêtes de territoires.

Aussi quand on rencontre un ensemble urbanistique cohérent d’une bonne facture architecturale sous la forme d’une cité de cheminots qui intéresse les visiteurs extérieurs, il semble logique de protéger cette mémoire d’à peine un siècle d’existence d’autant qu’elle s’accompagne d’une expérience sociale exemplaire.

Aujourd’hui, la promenade dans les rues du quartier amène de nombreuses interrogations car par endroits un paysage désolant fait de terrains bouleversés par les bulldozers et pelleteuses s’offre aux regards des passants étonnés.

Les démolitions de logements dits « historiques » car construits lors de la création de la cité ont créé de larges béances de friches, espaces désolés au caractère inhospitalier d’où émerge une flore sauvage refuge d’une faune disparate n’offrant pas de garanties d’hygiène.

Aucun projet de construction remplaçant ces logements n’a encore été présenté par le promoteur ICF Novedis à l’origine de ces démolitions même si ce dernier a réalisé une réhabilitation réussie à l’angle des rues Fosfer et Martel démontrant son savoir-faire.

Les rénovations individuelles entreprises par des particuliers démontrent leur intérêt à l’évolution de leur environnement et les lecteurs du Bavard se sont souvent montrés attentifs au devenir du quartier lors des réunions publiques en faisant part de leur attente.

Depuis le début des réhabilitations, le quartier est souvent victime d’actes d’incivilité en raison de logements mal sécurisés laissés trop longtemps vacants. S’y ajoutent aujourd’hui de vastes parcelles de terrain dont l’état d’abandon ne peut qu’inquiéter la population proche tout en dégradant sérieusement l’environnement.

Des réponses sont vivement souhaitées sur les projets du promoteur à l’égard de ces terrains dont la mise en valeur apportera un réel renouveau du quartier en pleine transformation.

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