Question au psy : LA SEXUALITE, FAUL-IL ATTENDRE LES QUESTIONS POUR EN PARLER?

13 juin 1999 0 Par EDITEURS
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On imagine trop souvent que la sexualité c’est l’affaire des grands, or, si « faire des enfants » ne devient possible qu’à partir de l’adolescence, le PLAISIR DU CORPS, le bébé le connait depuis le début de son existence, alors pourquoi ne pas en parler ?

I1 le connait si bien qu’il lui sera difficile de renoncer aux câlins de maman ou de papa en grandissant ce qui est pourtant indispensable pour « couper le cordon » comme on dit et devenir une personne à part entière toujours allant se développant. Mais c’est une épreuve qui a besoin de mots pour pouvoir être dépassée favorablement.

On peut grandement aider l’enfant en lui disant que papa et maman dorment ensemble parce que ça leur donne du plaisir et que lui Ou elle, un jour aura une femme, un homme, qui ne sera pas de sa famille qu’il ou elle sera heureus(se) d’aimer aussi avec son corps.

C’est cette promesse, émise par ses parents qui va l’encourager grandir et à quitter les avantages qu’il ou elle avait d’être petit(e). On imagine que la différence des sexes, ça va de soi, ça va sans le dire.

Eh bien, Non ! Cette découverte, parfois avant deux ans, peut être un grand choc pour l’enfant qui n’a pas les mots pour le dire et même s’il a vu cette différence chez ses frères ou sœurs par exemple, un jour il en prend conscience de façon particulière.

Et pourquoi poserait-il des questions par exemple si on a nommé d’un mot juste toutes les parties de son corps sauf son sexe ?

Le silence ou le « mal dit » risque de devenir pour l’enfant un domaine interdit ou même un interdit de SAVOIR.

Alors ? Attendre les questions ? Ou parler de la vie tout simplement. Et de tout ce qui fait la vie : les sexes, en quoi ils sont différents à l’intérieur et à l’extérieur, a quoi ça sert quand on s’aime, les plaisirs du corps qu’on se donne l’un à l’autre, la joie et la fierté de donner la vie… Tout cela un enfant peut le comprendre très tôt.

Et transmettre la vie c’est aussi transmettre avec des mots simples et justes ce qui est important : acquérir des connaissances, développer son corps, apprendre un métier…

Et le bonheur d’aimer et d’etre aimé(e) avec son cœur et avec son corps, n’est-ce pas une des choses les plus importantes ?

Gh Le Divelec

Psychothérapeute

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