LA BLOUSE DE L’ACTIF ET LE BLUES DU RETRAITE
16 avril 2000« Vivement la retraite » Qui n’a pas prononcé cette exclamation lorsque, excédé par une journée de travail stressante ou épuisante, on ne souhaitait qu’aspirer à un repos légitime.
Et puis, les années passant. Ce moment tant attendu arrive et voilà notre retraité tout neuf face à sa liberté.
Les premières semaines sont enivrantes de découvertes et de projets longtemps remis que l’on peut enfin réaliser.
Quelques accrocs viennent pourtant ternir ce ciel bleu. Les collègues de travail, témoins des plaisirs et partageant les petites misères quotidiennes sont à présent difficilement joignables et si souvent occupés qu’il renonce peu à peu les déranger.
A la maison le sentiment parfois d’encombrer lorsqu’une fois les fuites réparées et les derniers papiers peints posés, il s’entend dire « tu n’irais pas faire un tour dans le quartier ? ».
L’isolement et son cortège de pensées mélancoliques guette dès lors notre retraité qui n’a pas pu ou su préparer son nouveau temps libre.
C’est alors qu’au hasard d’un prospectus ramassé dans sa boite à lettres, il découvre que dans son quartier des équipes se rencontrent, se préoccupent des autres, rédigent des petites nouvelles et informations à destination des habitants de la Délivrance.
Un jour, il a donc poussé la porte du L.C.P. et s’est retrouvé admis dans le comité de rédaction du Bavard ou il retrouve une ambiance amicale et studieuse.