Le dispensaire en danger

19 décembre 2005 0 Par EDITEURS
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Dans son numéro de septembre 2005 le Bavard évoquait les souvenirs de Melle LESTOILLE, ancienne assistante sociale au dispensaire de la cité, situé place Dompsin.

Ce bâtiment, déserté depuis peu, est répertorié dans un livre classant les monuments caractéristiques de notre région du Nord. Sa renommée a donc largement dépassé le cadre de notre quartier.

Ayant appris qu’il ne serait plus utilisé par les services sociaux de la SNCF, le Comité de quartier de Délivrance a réfléchi quant à la sauvegarde et à l’utilisation d’un tel patrimoine connu de tous les anciens cheminots de la cité.

La commission chargée de ce dossier a donc tout d’abord contacté la mairie de Lomme pour tenter de convaincre les autorités municipales de se rendre acquéreur du dispensaire. La réponse fut hélas négative car la SNCF voulait vendre ce bâtiment bien trop cher pour le budget de la ville.

Obstiné, ne renonçant pas, le Comité suggéra une reconversion de cette structure au bénéfice des habitants du quartier.

Le projet consistait à créer une association de type loi 1901 qui aurait pris en charge le fonctionnement de l’ancien dispensaire. De nombreuses idées avaient vu le jour : création d’un écomusée retraçant la vie des cheminots au sein du triage et de la cité, expositions diverses, salle de réunions aménagées pour recevoir les réunions du comité de quartier (et ainsi décharger un peu le LCP), création d’espaces pour plusieurs associations. La liste des possibilités offertes par cet édifice n’était pas exhaustive et le comité attendait encore des propositions.

Malheureusement, nous avons appris que la SNCF ne concevait pas l’avenir du dispensaire comme les représentants de notre quartier : elle a décidé de vendre ce bien et ainsi rayer d’un seul coup quelques 80 ans d’histoire.

Ce n’est pas la première fois que les représentants de la SNCF ignorent ce que les gens de la cité ont à dire. Les différents directeurs de région qui se sont succédés n’ont jamais vraiment eu de politique globale et cohérente concernant notre quartier. De plus, ils restent souvent inaccessibles en ne répondant même pas au courrier qui leur parvient.

Le Bavard ne peut qu’être choqué par ce genre d’attitude qui néglige délibérément une profession particulièrement attachée à son outil de travail. Souhaitons qu’un miracle puisse encore sauver notre dispensaire et que la mémoire de ce bâtiment puisse à jamais symboliser l’histoire et la vie sociale de la cité des cheminots.

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