Les Tilleuls
14 juin 2008Lors de sa création notre « cité jardins », exemple d’habitat social de qualité, a bénéficié également d’un boisement conséquent.
Les lieux publics ainsi que les deux avenues et les places furent agrémentés de nombreux arbres.
Premier au niveau du nombre, le tilleul est le roi de notre quartier.
Partant de la place Delvoye, il borde l’avenue de la Délivrance, encercle la place Beaulieu et termine son parcours place Demory où il constitue la couronne extérieure sur la place même ainsi que son pourtour côté maisons.
Il s’aligne encore le long de l’avenue Roger Salengro, de la place Trocmet, où quelques sujets sont installés, à l’entrée de la place Dompsin. Là les marronniers prennent le relais.
De l’autre côté de cette place, en direction de l’avenue de Dunkerque, de jeunes Tilleuls ont remplacé des alignements de Platanes, de chaque côté de la route après l’élargissement de celle-ci.
Très discipliné, toujours bien aligné, il aime aussi la récréation car on le retrouve dans les espaces verts de l’école maternelle Demory (rue Debeyre) ainsi qu’à l’intérieur du collège Guy Mollet. Il apportait ombre et fraîcheur aux écoliers de l’école Pasteur installée là autrefois.
Cet arbre majestueux peut atteindre 40 mètres en forêt. En ville pour des raisons d’encombrement et de sécurité il est régulièrement élagué et sa hauteur ne dépasse pas 10 mètres. On peut en observer trois magnifiques exemplaires, plus que centenaires, sur la droite, à l’entrée de la rue du chemin saint Martin en venant de la rue Marcel Hénaux.
Il est utilisé en apiculture, en pharmacologie et en sculpture sur bois.
C’est sans doute l’un des arbres les plus vieux de notre planète, en effet quelques uns des plus anciens fossiles retrouvés à ce jour sont des empreintes de Tilleul (20 millions d’années).
Durant tout ce temps, il a résisté aux agressions des hommes. Le feu et la hache du bûcheron n’ont pas eu raison de sa ténacité. Aujourd’hui, en milieu très urbanisé, d’autres dangers le guettent comme la pollution et la sévérité des tailles. Chargé aussi de vivifier notre air en captant le gaz carbonique et en nous donnant en échange de l’oxygène, il a du mal parfois à assurer sa mission et végète sur le bord de nos routes atrophié par la généreuse tronçonneuse et intoxiqué par nos nombreux polluants.
Pour notre plus grand bien, multiplions son implantation, respectons le, faisons en sorte qu’il demeure un compagnon florissant et généreux.