L’agriculture, fondement de notre société
10 septembre 2010Proposer les fermes en élément de patrimoine peur paraître incongru tant son image familière qui nous accompagne depuis notre jeunesse reste synonyme d’une alimentation saine et variée dans un paysage traditionnel.
A Lomme comme dans beaucoup d’autres villes cette image s’est estompée au fil des ans et la disparition presque totale des fermes a modifié nos habitudes alimentaires en faisant oublier les pratiques et les métiers ancestraux.
Depuis des millénaires la recherche de nourriture, condition de la survie, fut une préoccupation majeure pour les hommes en quête permanente et risquée d’aliments sauvages prélevés sur leur environnement.
La chasse, la pêche, les cueillettes deviendront toutefois insuffisantes pour nourrir les humains en nombre croissant dont le nomadisme prendra fin peu à peu autour de terres rendues cultivables à l’aide des premiers outils de défrichement.
La sédentarisation va entraîner la construction de villages et le perfectionnement des outils tandis que la domestication de divers animaux apportera une aide appréciable dans les travaux de labour.
Au 19ème siècle paradoxalement l’augmentation de l’urbanisation et l’élévation (toute relative) du niveau de vie réclament davantage d’animaux de trait ou de consommation.
Ces bêtes en nombre croissant envahissent les exploitations, les étables, les dépendances créant une vie en commun et procurant une chaleur animale de proximité mais entraînant aussi des conditions sanitaires précaires.
L’animal a aidé le travail de l’homme en le soumettant toutefois à son rythme biologique, à son espace et aux aléas des ses maladies et il faut attendre la mécanisation du 20ème siècle pour que se transforme en profondeur l’organisation de l’agriculture par concentration et spécialisation des exploitations.
Nous évoquerons prochainement les évolutions des conditions de vie du monde agricole et les raisons de la disparition progressive des fermes traditionnelles qui ont dominé le paysage lommois pendant des siècles.
Aujourd’hui, des expériences récentes permettent aux consommateurs d’acheter directement ses légumes au producteur recréant sans le savoir le lien originel.