L’image, son histoire, sa puissance
8 septembre 2018
Lors d’un dernier parcours de découverte du quartier le groupe de visiteurs s’est arrêté devant la salle Beaulieu où le cinéma déjà présent dès les années 1922 annonçait son activité et son programme par de superbes affiches en couleur apposées sur sa façade.
On croit davantage à ce qu’on voit et plutôt qu’un long discours, une image vaut mille mots selon les anciens adages qui circulaient dans la population depuis des siècles et qui n’ont pas totalement disparu de nos jours.
L’image est une vieille histoire qui accompagne l’humanité depuis ses débuts et il suffit de se référer aux dessins retrouvés dans les cavernes et les grottes pour s’apercevoir que plus de trente mille ans séparent ces derniers de nos croquis d’enfance sur les cahiers dédiés à cet exercice.
Depuis, l’image a fait son chemin et les hommes détenant le pouvoir ont vite compris l’intérêt de cette représentation pouvant confirmer la puissance ou une fonction sacrée et les artistes capables de les exprimer avec force ont toujours été très recherchés pour leur talent. *
Dès lors nous allons retrouver ces images dans toutes les activité humaines, politiques, religieuses et culturelles avec pour chacune une approche différente car la représentation humaine n’existe pas en islam et peu en religion protestante ou juive alors qu’elle sera partout présente chez les catholiques et davantage encore chez les orthodoxes où l’icône fait l’objet d’une grande dévotion.
La révolution économique et numérique s’est emparée de ce moyen de communication extraordinaire par son pouvoir de séduction et la société est devenue une immense machine consommatrice d’images dans tous les domaines d’activité.
Les dernières technologies sont à présent manipulées par des enfants qui découvrent des images virtuelles d’une grande intensité qui renvoient les contes d’Andersen ou les fables de La Fontaine dans la préhistoire mais ce pouvoir sans contrôle aux mains de personnes peu scrupuleuses peut devenir redoutable.
- Il suffit de se souvenir des beaux portraits de Pétain qui ornaient tous les établissements publics et la ferveur que suscitait son passage dans les bourgades du pays anesthésié par cette déferlante propagande.
