Délivrance, vers une nouvelle mixité ?

6 juin 2020 0 Par EDITEURS
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Les diverses publications locales ont, pour certaines, déjà évoqué les profondes transformations en cours dans notre quartier pour en saluer la nécessité face aux logements vétustes et se réjouir parfois des audaces architecturales ou, pour d’autres, déplorer la perte de l’authenticité historique et l’oubli de l’extraordinaire vision prophétique des concepteurs d’une cité ouvrière.

Le Bavard fait le point des réalisations récentes qui ont pris place dans notre paysage s’installant dans des friches anciennes comme celles longeant la rue Albert Thomas où se frayant un espace au centre de l’habitat au prix de la destruction trop nombreuse de maisons de 1921 dans l’impasse Chambauduit ou rue Victor Allard.

Ce qui frappe tout d’abord c’est le souci des promoteurs d’avoir respecté dans l’ensemble des hauteurs de logements en symbiose avec l’existant et une tentative, pas toujours réussie, de se rapprocher de la diversité architecturale.

En revanche et aux yeux des anciens, l’habituel jardin de plus de 500m2 qui entourait la maison a disparu laissant place à un petit jardinet clos d’un léger grillage qui masque mal la proximité entre logements remplaçant même ces petits espaces par un jardin public largement ouvert comme en témoignent les bâtiments de la rue Albert Thomas.

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Dans ce contexte nouveau nous voyons deux populations qui apprennent à coexister dans un espace réduit pour les plus anciens les contraignant à s’habituer aux mœurs des nouveaux arrivants qui, pour la plupart, sont heureux de résider dans un quartier agréable offrant des avantages au regard d’autres banlieues.

Quand certains parlent de promiscuité imposée, d’autres se félicitent d’un environnement verdoyant et d’un réseau d’équipements publics importants pourvoyant aux besoins scolaires et culturels.

La raréfaction des espaces, le besoin d’optimiser les ressources et d’économiser l’énergie militent pour une volonté de rationnaliser (pas encore rationner) l’utilisation des espaces urbains au prix d’une mixité et de la création de nouveaux liens au sein d’un public hétérogène. Les années qui viennent démontreront si ce pari est réussi.

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