La château du Romarin
6 juin 2020
Dans le canton d’Haubourdin, sur un plan cadastral de 1862, se trouve le tracé d’une route ; « La Route Impériale N° 42 de Dunkerque à Lille », elle traverse une commune. Son centre est dénommé le « Village » et il regroupe la majorité des habitations…
Il s’agit du Bourg de Lomme et du tracé de l’Avenue de Dunkerque ! A cette époque notre commune est constituée de châteaux, fermes, auberges, chaumières, champs et vergers… La majorité des habitations est concentrée au Bourg et le long de la Route Impériale, aucune activité industrielle ne vient bousculer la quiétude de ce village rural…
Cette route prendra différents noms : la Route National N° 42, la Rue Sadi Carnot, la Rue Thiers, la Grand’ Route, l’Avenue de Dunkerque… Le temps et l’activité de l’homme façonnent notre environnement. L’industrialisation va bouleverser l’organisation de ce village et modifier profondément son urbanisation.
Parfois notre regard se perd sur de vieilles photos ou cartes postales anciennes, où il nous est difficile, même impossible de retrouver des lieux qui nous sont si familiers.
Nous vous proposons un retour sur le quartier du Romarin, entre la fin du XIXème et le tout début du XXème siècle. L’Avenue de Dunkerque est prisée par les bourgeois de Lille, qui viennent établir de belles demeures et des résidences secondaires le long de cette avenue. C’est le cas du Député GROUSSEAU, après ses études de droits à Poitiers, il vient à Lille pour enseigner le droit à l’Université Catholique. Monarchiste convaincu, il entre en politique et il est élu Député du Nord en 1902. Il choisit de s’installer à Lomme, au château du Romarin.
Cette somptueuse demeure se trouvait sur le terrain délimité par la rue Fernand Guilbert (qui n’existe pas à cette époque), l’Avenue de Dunkerque (Rue Thiers) et l’Avenue Roger Salengro (Avenue du Beau Visage). Un mur d’enceinte entourait et protégeait la propriété. Aujourd’hui, nous avons encore quelques traces de cette époque ; la maison du concierge et le début du mur d’enceinte sont toujours présents à l’angle de la rue Fernand Guilbert et de l’Avenue de Dunkerque, sur la gauche.
Cette bâtisse sera fortement endommagée pendant la première Guerre et ne sera pas remise en état. Dans le courant des années 1920, les ruines seront rasées pour la construction du « Denier » et différents commerces. La rue Fernand Guilbert sera percée et le Château du Romarin sera remplacé par le Château d’Eau…