…Et le monde s’est arrêté

Quelques jours ont suffi pour que la planète entière soit confrontée au plus grand péril sanitaire jamais connu par les hommes.

Devant nos yeux incrédules des images défilaient montrant des grandes villes dans un paysage de science-fiction avec ses rues désertes sauf quelques rares passants masqués ou des personnels de santé couverts d’équipements inspirés des spationautes.

Commençait alors un triste décompte journalier des victimes de ce virus jusqu’alors inconnu et la terrible contrainte de se murer chez soi et de s’interdire tout contact humain y compris dans les circonstances les plus cruelles.

Dans les mois à venir l’analyse des motifs de cette pandémie parviendra peut-être à mettre en lumière les responsabilités de chacun, les erreurs et l’absence d’anticipation du risque pourtant souvent évoqué mais au niveau de notre petite cité, le Bavard a relevé dans des déclarations récentes des motifs de rappeler que notre quartier était largement précurseur depuis une centaine d’années.

« La situation de notre société où dominent des ensembles urbains concentrés en immeubles dotés d’appartements exigus laissant peu de place à la nature doit faire place à une notion de quartier à taille humaine disposant des commodités accessibles autour de chez soi y compris la capacité d’assurer notre subsistance alimentaire. »

Cette définition rappelle l’historique de notre cité cheminote que le Bavard décline dans votre journal depuis plus de vingt ans et en défend la continuité devant les appétits de densification exprimés régulièrement.

Le quartier de Délivrance a la chance d’offrir à ses habitants un havre fleuri comme le démontrent les photos recueillies dans un parcours récent dans ses rues aux courbes élégantes qui fait échapper à cette morosité pesante et dépressive, permettant en outre, avec ses jardins, un potentiel alimentaire non négligeable.

De cette épreuve, chacun peut tenter d’en tirer des réflexions sur notre rapport avec les espèces vivant à l’état sauvage et notre exploitation démesurée et destructrice des ressources naturelles. Les contraintes de ce confinement amèneront peut-être l’ouverture d’un dialogue mondial sur un nouveau mode de vie plus harmonieux, moins inégalitaire et respectueux de notre environnement.