Ce que tout le monde craignait
1 mars 2022La destruction était programmée et dame nature s’en est chargée évitant aux autorités de donner les ordres aux services spécialisés d’achever ce témoin gênant de l’impuissance des pouvoirs publics et de la lassitude de la population face aux promesses entendues depuis une douzaine d’années non suivie d’effet.
La tempête n’a pas fait de quartier ni reculé devant les symboles qu’on promettait de sauvegarder car la fresque qui devait être récupérée gît à présent pour moitié dans les débris du mur de façade scellant ainsi définitivement le dernier ouvrage témoignant d’une réelle politique de santé à l’égard des familles cheminotes.
De nombreux témoignages et reportages ont été produis depuis des années démontrant le rôle joué par cette institution auprès des mamans et surtout des enfants au cours d’époques où les pénuries alimentaires et les pires moments de la guerre mettaient en danger la santé des familles.
Le dévouement du personnel soignant jamais démenti contribua à construire à la maison du docteur (jamais appelée ainsi) cette réputation de service indispensable car le vocable « dispensaire » était bien plus adapté et proche de sa vocation sanitaire.
Les images ci-contre resteront dans les mémoires par leur brutalité et les questions qu’elles soulèvent sur le déroulement de cette triste fin conduisent à penser qu’il y avait sûrement des solutions pour éviter ce qui a été jugé « comme un gâchis monstrueux. »