L’eau, un élément très précieux.
19 juin 2023Les journaux ont commencé depuis plusieurs semaines à faire leurs gros titres sur les menaces qui pèsent dans beaucoup de régions sur l’alimentation tant en eau potable que pour l’eau utilisée par les agriculteurs mais aussi par des activités d’ordre industriel et technologique comme la fabrication des semi-conducteurs provoquant des ruptures des chaines de montage automobile.
Nos civilisations sont nées avec les premiers hominidés qui s’installaient près des sources fugaces ou pérennes tels les lacs, ruisseaux ou rivières leur apportant ce fluide incontournable à leur survie.
Millénaire après millénaire ces populations se sont agrégées en communautés de plus en plus urbanisées et organisées nécessitant des installations très sophistiquées pour amener l’eau dans les lieux d’habitation.
Chacun garde en mémoire les aqueducs aperçus lors de vacances dans les régions du sud alimentant les thermes romains, établissements qui abritaient les bains publics de la Rome antique, participant au maintien de la santé publique en permettant aux populations de se laver régulièrement. Leur ouverture progressive à toutes les couches sociales en a fait des lieux de grande mixité.
Pourtant cette avancée sociale et sanitaire ne sera reprise qu’au début du 20ème siècle et encore on ne la retrouve surtout que dans des cités de cheminots comme à Délivrance construite en 1921 ! Les grandes banlieues et même des villes cossues attendront les années 50/60 pour obtenir, dans la plupart des foyers, l’eau chaude à l’évier et le tout à l’égout.
Un satisfecit pour ces cheminots et leurs familles dont on se félicite aujourd’hui en appréciant la politique visionnaire de Raoul Dautry, concepteur de notre cité, dont l’avenir néanmoins reste incertain sur le plan de l’approvisionnement en eau comme dans la quasi-totalité des communes ne bénéficiant pas de sources naturelles abondantes.
Les raisons de ces craintes il faut la chercher dans le réchauffement de notre planète qui accélère l’évaporation et donc diminue les quantités disponibles nécessaires aux besoins énormes de l’agriculture intensive toujours croissante et des établissements industriels soumis à la pression des investisseurs réclamant une productivité accrue pour augmenter leurs bénéfices.
La question qui vient à l’esprit peut se résumer à « pourquoi ne changeons-nous pas de stratégie » face à cette menace et la réponse vient tout naturellement du premier vers d’une fable « Le Loup et l’Agneau » de La Fontaine* !
Des préconisations des autorités sont actuellement en cours de diffusion pour appeler l’attention des citoyens sur l’ardente obligation de diminuer nos consommations en modifiant nos modes de vie et de résister aux sceptiques ou incrédules qui dénient ces changements climatiques en continuant leurs prélèvements excessifs d’une ressource qui appartient à tous car sans eau c’est toute notre société qui s’effondre.
*La loi du plus fort est toujours la meilleure
P.H