Le portrait nature de la gare de la Délivrance

En partenariat avec l’association Entrelianes, la mairie de Lomme s’est lancée cette année dans l’élaboration d’un portrait nature de la ville. Cette opération a pour but la mise en place d’une trame verte dans la commune.

Au mois d’avril, c’était donc le tour de la gare de Délivrance de faire l’objet de ce portrait nature. Un samedi matin, une vingtaine de personnes intéressées s’étaient donc rassemblées pour suivre notre guide Hélène, de l’association Entrelianes. Nous avons parcouru plusieurs secteurs de ce site afin d’en tirer un bilan écologique.

Comme vous le savez tous, ces terrains ne furent longtemps que des champs et des pâtures, mis en valeur dès le Moyen Âge par les moines de l’abbaye de Loos. S’ensuivit, après la Première Guerre mondiale, une période d’intense activité due à la présence de la gare de triage. Cependant, celle-ci s’est raréfiée depuis. Il n’en subsiste que le passage épisodique d’un train ou des mouvements de camions liés à la présence de la plateforme multimodale. De ce fait, la nature tend à regagner ses droits.

La sortie avait donc pour objet de dresser le bilan de cette « renaturation spontanée » du site concerné. En résumé, on peut affirmer que cette « remise en nature » se fait de manière progressive et plus ou moins rapide selon les endroits. La première phase est caractérisée par des plantes qui s’adaptent facilement à des milieux ingrats, comme celles que l’on peut trouver sur les terrils. Cependant, progressivement, saules et ronces font leur apparition en même temps que le milieu naturel est colonisé par les lézards et les fauvettes.

Cette verdure tend ensuite à s’épaissir et cela est particulièrement flagrant sur tout le pourtour de la gare, à tel point qu’il n’est pas inenvisageable de tracer, derrière le cimetière de Mont-à-Camp, des cheminements doux pour relier le quartier du Marais à la gare de Lomme.

La visite s’est terminée par un parcours décou  « verte » de la cité des cheminots de la Délivrance. La zone qui longe la voie ferrée, s’est révélée être une agréable surprise, car elle constitue quasiment, à cet endroit, un rempart végétal pour les habitations.

Les premières conclusions de cette journée sont donc positives, puisque compte-tenu des richesses écologiques et de la gare, il est possible de bâtir un scénario de trame verte qui permette d’assurer une circulation, sur cet axe, des espèces animales et végétales.