L’histoire d’un groupe de jeunes de Délivrance des années 50
5 juin 2022Dans les années 1954/55 le terrain jouxtant l’église St Christophe, terre de jeux de jeunes gens plein d’ardeur, connut une métamorphose avec l’arrivée d’un Père Abbé, étudiant le japonais à la Catho de Lille et affecté parallèlement à la Paroisse de Délivrance pour seconder M. le curé, un peu dépassé par les impérieuses exigences de la jeunesse locale.
Le Père Baillot, d’origine angevine, entreprit dès son arrivée d’entrainer ce groupe intéressé par les problèmes sociaux nombreux à cette époque vers des actions d’entraide tout en obtenant quelques menus crédits qui permirent d’équiper les locaux attenant à l’église de jeux devenant incontournables pour organiser des compétitions acharnées en tennis de table ou des parties de babyfoot.
La cohésion du groupe se conforta si bien qu’une adhésion à la JOC (jeunesse ouvrière chrétienne) prit corps avec des actions d’aide envers les démunis dans les hôpitaux et hospices et des manifestations de soutien envers les personnels d’entreprises en difficulté.
Les attaches familiales du Père Baillot lui donnèrent envie d’emmener dans sa région ce groupe sympathique pour un séjour camping au bord de la Maine (à la plage de Béhuard) où il se mêla joyeusement avec des membres de sa famille.
Des rapprochements se produisirent, l’un d’eux toucha Jean Surrans attiré par une jeune soeur du Père Baillot, Anne Marie. Une idylle se noua entre eux et ce couple, plusieurs années plus tard, s’installera à Délivrance où Jean fit carrière dans la gare de triage.
De cette famille Surrans-Baillot naîtront cinq enfants dont l’aîné, Jacques, exerça le métier d’enseignant tout en suivant de près l’évolution du quartier ce qui l’amena tout naturellement à rejoindre l’équipe du Bavard pour en devenir, plusieurs années après, le président.
Les contacts avec les familles et amis restés à Angers se sont espacés. Toutefois un des rares survivants du groupe initial des années 50 et membre du Bavard a pu rencontrer récemment Arnaud Gaboriau* pour lui remettre un exemplaire de son mémoire sous sa forme brochée retrouvant pendant quelques instants des souvenirs heureux.