Les jeunes pousses du foot de la Délivrance

Dimanche 15 janvier 2011. Depuis 9 heures du matin, des clameurs poussées par de jeunes voix sortent de la salle du gymnase jouxtant le stade de la Délivrance. Je pousse la porte d’entrée. A l’intérieur, de jeunes garçons portant des tee-shirts bleus, jaunes ou à rayures rouges et blanches s’amusent comme des fous autour d’un ballon de football.

J’aperçois, arpentant la ligne de touche, revêtu d’un survêtement, Grégory Deleplanque, professeur de sciences de la vie et de la terre au collège Guy Mollet, qui nous avait présenté la mare pédagogique de l’établissement dans un précédent numéro de votre journal favori.

Grégory, avec Pierrot Lenglet et Philippe Donck, est l’entraîneur d’une vingtaine de jeunes joueurs de la Délivrance.

LB : Bonjour Grégory, que se passe-t-il aujourd’hui dans cette salle ?

GD : Bonjour, ce que tu vois là, c’est ce que dans le langage de la Ligue de football on appelle un plateau de jeunes, un mini-tournoi organisé sur une demi-journée.

LB : Combien d’équipes sont présentes ?

GD : Aujourd’hui il y en a sept : trois du SRLD (Sports réunis de la Délivrance), une de l’OSML, l’Iris de Lambersart, l’Olympique Marcquois et l’OS Fives.

LB : Les joueurs ont l’air bien jeunes, quel âge ont-ils ?

GD : Dans notre langage, on les appelle les U8, parce qu’ils ont 8 ans.

LB : Comment se déroule ce plateau ?

GD : Chaque équipe est composée de cinq joueurs et joue six matchs de sept minutes. Il n’y a ni classement ni récompenses.

LB : Quel est l’intérêt d’organiser de tels plateaux ? Quels sont les objectifs ?

GD : Les objectifs sont de permettre aux enfants de mettre en pratique ce qu’ils apprennent le mercredi à l’entraînement, de les faire jouer contre des enfants qu’ils ne connaissent pas, de porter la tenue aux couleurs de leur club et de leur quartier. Ils peuvent aussi montrer à leurs parents ce qu’ils savent faire en dehors du travail scolaire.

LB Quelles valeurs cherchez-vous à véhiculer en tant qu’éducateurs sportifs ?

GD : Des valeurs sportives : respecter l’arbitre et ses décisions, respecter ses adversaires et ses coéquipiers. Le sport collectif véhicule également des valeurs sociales : respect de la ponctualité, usage de la politesse et utilisation d’un langage approprié.

Comme vous pouvez le constater, l’objectif n’est pas de détecter le Zidane de demain, mais de permettre à ces jeunes enfants de pratiquer une saine activité physique et sportive avec plaisir.