L’encyclopédie vivante de ces animaux qu’on rencontre parfois à la Délivrance
4 décembre 2011CANARD (de Barbarie ou musqué), Cairina maschata, oiseau palmipède de la famille des anatidés, élevé pour sa chair et pour son foie, engraissé par alimentation forcée, venu d’Amérique du Sud. Pourtant, celui de que vous voyez a été photographié mi-septembre 2011 rue Pierre Hachin, alors qu’il descendait de la rue Boileau et rentrait calmement chez lui, probablement rue Joseph Vambrouck, toutes les voitures l’évitant avec soin. J’ai maintes fois croisé des familles entières, cane et canetons se dandinant, imperturbables au trafic automobile et aux intrus de tout poil. Je présume que d’une année sur l’autre de nouvelles familles se créent et que les enfants remplacent les parents qui ont terminé leur vie au fond d’une cocotte.
HERISSON (commun), Erinaceus europaeus, petit mammifère insectivore disposant de poils agglomérés, durs, hérissés et piquants. Celui-là, je l’ai rencontré par hasard devant mon garage le 9 septembre exactement, trottinant à petits pas, il a disparu en moins de quelques minutes. Espérons qu’il n’a pas été écrasé car s’il est dit-on porteur de puces, il est aussi l’ami des jardiniers. C’était le premier que je voyais si près de chez moi à Lomme, mais mon épouse me dit en avoir vu bien plus souvent.
CHIEN (domestique), Canis lupus familiaris, mammifère de la famille des canidés domestiqué depuis 100000 ans, même les plus vieux d’entre vous le connaissent depuis toujours. Je le rencontre tous les jours, sous toutes ses tailles ses formes espèces et races. Gentil, méchant, hargneux voire agressif, je le suppose de dresser son maître à le sortir deux à quatre fois par jour. C’est ainsi que j’en croise sans arrêt du matin au soir dans la cité, tantôt courant, tantôt marchant, tantôt attendant plus ou moins sagement devant la boulangerie, ou suivant un vélo qui roule cependant à déjà vive allure, parfois distribuant le Bavard, même par grand froid ou grand gel. Ce dernier je le connais bien et le côtoie chaque jour du matin jusqu’au soir, et je vous assure qu’il m’a bien apprivoisé.
CHAT (soi-disant domestique), Felis silvestris catus, mammifère carnivore de la famille des félidés. Animal de compagnie, ayant gardé un fort penchant pour l’indépendance, domestiqué depuis 8 à 10000 ans, époque où la culture et l’engrangement des céréales a commencé à voir déferler des hordes de rongeurs. C’est un fidèle ennemi du chien, je vous le confirme en ce qui concerne le mien qui prend un malin plaisir à le poursuivre, sans aller plus loin dans ses intentions belliqueuses. Roux, tigré, noir il se faufile partout, dans les jardins sur les barrières et appuis-de-fenêtre, à l’affût sans cesse de tout ce qui pourrait tomber sous sa griffe. Je le vois tous les jours et fréquemment dans les endroits les plus inattendus, ronronnant parfois en se dorant au soleil, ou bien souvent traversant nonchalamment mon jardin quand je suis à table.
PIE (bavarde), Pica pica, grande espèce de corvidé (famille du corbeau) aussi connue sous le nom d’ageasse, agasse, ou agace, au plumage noir et blanc caractéristique. J’en vois assez souvent, jamais seules, toujours jacassant bruyamment à la cime des arbres et se battant à coup de bec et d’ailes, intelligentes intrépides et effrontées, elles n’ont certes pas peur de l’homme. On les dit commères, peut-être imitent-elles certaines « vieilles » du quartier?
TOURTERELLE (rieuse), streptopelia risoria (apparentée à turtur et turturella), oiseau de plumage gris légèrement rosé à la fidélité proverbiale (tourtereaux), de la famille des colombidés, mais plus petit que le pigeon. La variété blanche est communément appelée colombe. Elle roucoule par beau temps chaque matin, perchée sur les lampadaires si près de ma chambre qu’elle me réveille parfois. Souvent en couple, elles se mettent alors à entonner une aubade de trilles et roucoulades en un duo qui s’éternise jusqu’à l’énervement et m’empêche de retrouver le sommeil.
RAT (rat noir, rat brun ou rat d’égout ou surmulot), rattus rattus ou rattus norvegicus, rongeur commun, intelligent il est connu depuis la nuit des temps et a suivi l’homme dans ses pérégrinations. Il est utile car il élimine en les ingérant les déchets produits par l’homme. Il peut être domestiqué, cependant vecteur de maladies, il a véhiculé les fameuses épidémies de peste notamment au Moyen-âge en France, il est combattu à ce titre dans de grandes campagnes de dératisation. Chats et chiens peuvent le chasser efficacement. J’en ai rencontré un il y a un mois, qui traversait la rue devant chez moi de toute sa superbe, mais rassurez-vous là où il y a des hommes il y a des rats et les égouts en sont pleins, ils ont seulement la politesse et l’intelligence de ne pas se montrer. J’ai préféré une photo suggestive à une photo de l’animal pour ne pas heurter les personnes que sa vue insupporte.
MOUETTE (rieuse), Chroicocephalus ridibundus, celle de Gaston Lagaffe, grand oiseau de la famille des Laridae, regroupant notamment toutes les sortes de mouettes et les goélands. Oiseau marin devenu urbain, réparti sur toute l’Europe, omnivore et charognard s’il en est, vide-poubelle, peu farouche, voire méchant et belliqueux mais pas drôle du tout contrairement à son nom, de couleur blanche avec les ailes gris perle aux extrémités noires, la tête est brun sombre sauf en hiver où elle est blanche avec une tache noirâtre derrière l’œil. Les pattes sont orange ou rouge-orangé, le bec rouge-jaune. Son cri rauque et sonore résonne entre les ruelles étroites dans les ports. Il y a quelques années j’en voyais beaucoup qui se dirigeaient vers Sequedin, déchets obligent, aujourd’hui je ne sais où elles se nourrissent particulièrement mais j’en vois encore très souvent dans les champs et de moins en moins dans le quartier.
PIGEON (commun), Homo sapiens columbidae, bipède parfois très grand, on le dit naïf, je n’en suis pas un et vous non plus, mais méfiez-vous car j’en rencontre de temps en temps, alors j’arrête ici mes élucubrations.