Une réhabilitation qui flashe !!

A l’angle des rues Pierre Fosfer et Victor Martel on peut désormais apercevoir une maison individuelle qui semble sortir tout droit d’un catalogue en papier glacé d’un promoteur immobilier vantant son produit.

C’est qu’il est beau ce pavillon refait à neuf tant à l’extérieur que dans les pièces à vivre où les cloisons ont été remplacées par des panneaux isothermes tandis que les anciennes boiseries ont fait place à des ouvrants répondant aux normes des économies d’énergie.

Sur la deuxième photo, le pavillon ancien est celui qui côtoyait à quelques mètres son frère jumeau réhabilité ; il n’a pas eu droit à cette rénovation malgré un état de vétusté identique. En quelques heures, le bulldozer l’a réduit en un tas de parpaings très vite emmenés pour qu’aucune trace ne reste de ce logement.

Pourtant ces maisons avaient le mérite d’être signées par de grands architectes parisiens ; pour mémoire ces pavillons à l’aspect si particulier sont l’œuvre de M. Bertrand dont les réalisations faisaient l’objet, à l’époque, de publications dans des magazines spécialisés en l’architecture.

Dès lors, on se prend à rêver car si on est capable d’obtenir des rénovations de cette qualité, faut-il maintenir le programme de « déconstruction », curieux euphémisme pour parler de démolition d’une cinquantaine de maisons.

Si certains logements ont atteint un niveau de vétusté qui les condamne, d’autres sont dans l’état où se trouvait la maison réhabilitée et présente une architecture qui les insère bien dans leur environnement.

On trouve aujourd’hui une copieuse littérature sur les cités jardin, ce concept qui date du début du XXème siècle utilisé abondamment pour répondre à l’industrialisation galopante des métropoles et apporter au monde ouvrier un confort de vie et des protections sociales inexistantes à l’époque.

La ville de Lomme qui connut une histoire mouvementée et trop souvent ignorée remontant à la fin du Moyen Age dont les traces physiques ont disparu a la chance de posséder encore un patrimoine étonnant en la cité de Délivrance, où l’urbanisme côtoie un passé social qui fait encore référence aujourd’hui.

Le Bavard ancré dans ce quartier dont il met en exergue auprès de différents publics tant scolaire que visiteur les aspects les plus caractéristiques ne peut que souhaiter le maintien du patrimoine et sa réhabilitation dont l’exemple à présent terminé montre le chemin à suivre.