Les traditions

21 juin 2014 0 Par EDITEURS
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Nous venons de quitter une période où les jours fériés accompagnés parfois de « ponts » ont fait sensiblement chuter le nombre d’heures de travail en offrant du temps libre bienvenu sous le soleil généreux des premiers beaux jours..

La quasi-totalité de ces jours sont issus de fêtes religieuses mises en place par des autorités de l’Eglise parfois pour se substituer aux anciennes fêtes païennes et ces marqueurs de croyances traversant les siècles sont restés en place pour s’imposer encore aujourd’hui dans notre calendrier.

Dans les années 30 ce sont les épouses de cheminots, mères de familles, qui ont imposé à la Compagnie des chemins de fer la construction d’une Eglise St Christophe dont les processions ont parcouru les rues de la cité.

La St Eloi fut longtemps fêtée dans les ateliers et le dépôt de la gare de triage tandis que la Ste Cécile voyait les musiciens s’exhiber dans des défilés joyeux et bruyants au son des cuivres et tambourins.

La chandeleur attendue avec impatience par les enfants pour la dégustation des crêpes n’est qu’une fête autrefois païenne reprise ensuite par l’Eglise pour l’adapter à un moment important de la vie de Jésus.

Dans les familles, le pain a longtemps été un aliment de base en raison de son prix qui ne grevait pas le petit budget cheminot et l’opération du père traçant une croix avant d’entamer la première tranche restait symbolique alors que ce même cheminot ne mettait pas un pied dans les églises !

Ces traditions disparaissent peu à peu ou ont perdu leur signification dans un pays attaché depuis plus d’un siècle à la laïcité mais leur poids historique reste présent ne serait-ce que par le calendrier des jours chômés et le maintien de la diversité des croyances qui font la richesse d’une société lorsque leurs pratiquants parviennent à s’écouter et se tolérer.

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