Roger Salengro l’ami des Lommois

20 décembre 2016 0 Par EDITEURS
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L’avenue du Beau Visage traverse de part en part la cité de Délivrance descendant en pente douce de l’avenue de Dunkerque jusque l’entrée de la gare de triage, place Trocmet.

Majestueuse par ses dimensions, son parcours ombragé de platanes et de tilleuls, cette avenue préfigure l’urbanisme exceptionnel de la cité cheminote fait de variété architecturale et d’espace végétal.

Son nom est d’ailleurs tout un programme ; « Beau Visage » n’est-il pas une invite à poursuivre la route pour découvrir les facettes de ces pavillons disséminés dans des jardins verdoyants, dissemblables par leur construction mais dont la juxtaposition créait une harmonie d’ensemble.

Après le front populaire de 1936 pourtant cette appellation imagée et poétique prendra fin et cédera sa place au profit d’un nom qui a fait la une de tous les journaux pendant les années 30 dans une monstrueuse et dramatique cabale qui se terminera tragiquement.

Roger Salengro avant de devenir Maire de Lille puis Ministre de l’Intérieur avait eu un passé de militant et de syndicaliste avant la guerre 14/18 l’amenant à fréquenter des Lommois et notamment M. Verhulst, appariteur à la mairie de Lomme dont il devint l’ami et très proche de la famille selon sa petite fille*à laquelle il rendait fréquemment visite dans son humble maison, Cité Jolivet.

C’est Jules Brenne qui raconte dans ses mémoires une anecdote ayant amené M. Verhulst à sauver et cacher des papiers pouvant compromettre Roger Salengro dont l’activité militante l’avait fait classer par les préfets dans le carnet « B » correspondant aujourd’hui au fichier des renseignements généraux.

Après cette guerre qu’il désapprouvait mais en y participant avec courage, Roger Salengro participera aux campagnes électorales des élus lommois et rencontrera Jean Minet résidant dans une charmante maison aux allures de cottage sise derrière l’Eglise de Lomme Bourg.

« Roger » deviendra un ami intime de « Jean » et fréquentera régulièrement cette maison appelée « Simple chose » devenue refuge pour lui et son épouse également touchée par des rumeurs malveillantes. Il y retrouve sérénité et courage dont il a besoin pour faire face aux torrents de boue qui vont l’assaillir pendant de longs mois.

(Suite dans le prochain numéro)

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