L’origine du nom de la rue Ley

Grâce à internet et aux informations qui y sont partagées, on en sait désormais plus sur les noms des rues de notre quartier de la Délivrance.
La rue Ley est une sympathique petite rue qui a conservé de nombreuses maisons de 1922, reliant les rues Anne Delavaux et Jules Goury. Comme on vous l’a expliqué précédemment, nombre des voies de la cité de la Délivrance portent les noms de cheminots tués pendant la Première Guerre mondiale.

La rue Ley ne fait pas exception à la règle. Marcel Ley a vraiment existé. Il est né en 1879 à Nancy, préfecture de la Meurthe-et-Moselle. Il est devenu cheminot, et il est mort en service commandé en 1917, dans un accident à Saint-Michel-de-Maurienne, en Savoie. A-t-il travaillé pour la Compagnie de Chemin de Fer du Nord ? Sa fiche de Mémoire des Hommes, site internet qui regroupe les noms des Français morts pour la France, ne le précise pas. Ce n’est pas impossible. Mais il faudrait aller vérifier dans les dossiers du personnel de la SNCF archivés à Béziers. En tout cas, il est décédé dans un département, la Savoie, qui reçut la mission, avec d’autres, pendant ce conflit, d’accueillir les habitants des départements du Nord occupés par l’armée allemande et réfugiés en « zone libre », ce qui donna beaucoup de travail aux agents car beaucoup de transports se faisaient par chemin de fer.
Mais en l’occurrence, le train en question transportait des soldats permissionnaires de retour du front italien, qui avaient embarqué à Modane et devaient se rendre à Lyon. Le train, surchargé, s’est emballé dans la descente de la vallée de la Maurienne, la descendant à 135 km/h et a déraillé à la vitesse de 102 km/h avant d’entrer en gare de Saint-Michel-de-Maurienne. C’est à ce jour le plus grave accident ferroviaire français, qui fit 435 morts dont deux cheminots.