L’après Grande Guerre

21 septembre 2014 0 Par EDITEURS
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Les manifestations autour de la catastrophe humanitaire que fut la guerre 14/18 sont largement diffusées depuis plusieurs mois et font apparaître, en sus de l’héroïsme des soldats, les pénuries qui touchaient les gens de l’arrière.

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Après l’armistice, le pays allait traverser une période très difficile au cours de laquelle les salaires trop faibles pour faire face à la vie chère engendra le mécontentement ouvrier. Celui-ci se manifesta dès 1919 pour prendre de l’ampleur en 1920 par le mouvement de grève nationale déclenché par les cheminots dont les sections syndicales étaient les plus organisées dans le monde du travail.

Ce fut un affrontement brutal mais le gouvernement ne céda à aucune revendication et envoya la troupe récemment revenue du front pour garder les gares et parfois conduire des trains, aidée par des volontaires et des étudiants de grandes écoles.

Après trois mois de lutte, la grève fut brisée, les cheminots reprirent le travail sans avoir rien obtenu mais près de 20 000 d’entre eux furent révoqués et ne purent réintégrer leur emploi que 8 à 12 ans plus tard.

Cette dure épreuve provoqua l’éclatement du syndicalisme mais eut néanmoins des retombées positives car le statut du cheminot fut remanié et étendu à l’ensemble du personnel cheminot dont l’identité et la solidarité se développèrent dans les décennies suivantes notamment dans les cités créées juste après ces évènements.

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