Climat, la mer en danger ?
11 mars 2023Dans nos numéros précédents nous avons évoqué les problèmes posés par le réchauffement climatique et son cortège de grands évènements touchant aussi bien l’agriculture par les tempêtes ou les inondations que les villes devenant invivables par la canicule ou les sécheresses accrues dans les pays du Sud.
Dans les médias, journaux, radio, télé, la mer reste un domaine peu abordé bien qu’elle occupe les deux tiers de la planète et participe à elle seule à un équilibre du climat et assure un rôle de régulation et de contrôle des grands équilibres naturels planétaires.
En effet, les immenses surfaces marines procurent 50 % de l’oxygène que nous respirons, grâce à la photosynthèse réalisée par le phytoplancton. Les océans libèrent plus d’oxygène dans l’air que toutes les forêts du monde. Rien que pour ça les océans sont essentiels à la vie sur Terre.
Vous me direz ce problème est loin de notre petite cité et comment peut-on être concerné ?
C’est la pollution plastique représentant 85% des déchets marins avec des conséquences désastreuses pour la santé humaine comme pour la vie marine qui nous expose aux risques graves de toxicité par l’ingestion de microplastiques entrant dans la chaine alimentaire.
Une autre menace majeure c’est la surpêche, elle épuise les ressources, déséquilibre les écosystèmes et dégrade les fonds marins par les immenses filets tractés par les gros chaluts.
On peut citer aussi la pollution chimique, la prolifération des virus, l’érosion des zones côtières qui diminue peu à peu le rôle protecteur contre le réchauffement assuré par le domaine maritime.
Comment à notre niveau peut-on intervenir pour stopper ou freiner ces dérapages.
Le diable est dans les détails et s’agissant de la pollution chimique, elle débute sournoisement dans nos éviers et lavabos par l’utilisation de produits moussants et plus ça mousse plus ça pollue car tout part dans l’océan par les égouts et les fleuves et empoisonne le plancton.
Outre le fait qu’il faut manger moins de poisson parmi les plus menacés d’extinction (préférez ceux de nos côtes), il suffirait de surveiller et maitriser ses déchets quotidiens ou hebdomadaires et d’accepter quelques contraintes pour éviter les excès d’emballages, de rechercher les vraies filières de recyclage, de faire son marché avec son « cabas », pratique en déclin, d’acheter local évitant de recourir aux sociétés de transports s’enrichissant et polluant en même temps.
L’objectif demeure la protection du monde de la mer, vivier incontournable qui offre cette part d’harmonie contagieuse source de paix.
P.H